Effet de serre ... CO2 ?





Nous ne voyons circuler qu'une seule information, celle qui dit que tout le monde est d'accord pour affirmer que le CO2 est responsable de tous les maux sur la planète !
Enorme mensonge !!!!
La théorie du CO2 n'est ni démontrée ni démontrable !
Voici des articles de spécialistes du monde entier qui vont à contre courant.
Bonne lecture



Un site intéressant : http://www.climat-sceptique.com/



Avis de certains climatologues canadiens - 2008
Vers un totalitarisme écologique? - 12/2006
Le CO2 ? C'est une imposture scientifique
Réchauffement ou échauffement des esprits - 11/2006
L'effet de serre : une farce bien montée
Un spécialiste dénonce le discours catastrophiste sur l'évolution du climat - 02/2003
Le droit au doute scientifique - 10/2006
Sommes-nous vraiment responsables du réchauffement? - 01/2007
Climat : Allègre relance la polémique - 03/2008
Vrai ou Faux ? Testez vos connaissances - 03/2006


Avis de certains climatologues canadiens
2008

Après l'hiver historique observé en Amérique du Nord, le Canada se pose des questions. Il semblerait que les températures globales n’ont plus augmenté depuis au moins 2001. Le réchauffement climatique aurait cessé temporairement ou de façon permanente. Ceci ne rejoint pas la théorie du réchauffement dû aux gaz à effets de serre. En effet, depuis 1998 le dioxide de carbone a continué de s’accumuler dans l’atmosphère - une augmentation de 4% - alors que les températures globales sont inchangées. Si la théorie du réchauffement climatique dû aux gaz à effets de serre était vraie, la température globale devrait être 0.3 degré plus chaude aujourd’hui que ce qu’on observe...

Durant cet hiver, de nombreux records de froid ont également été battu ailleurs dans le monde, notamment dans l'hémisphère sud: les exemples sont nombreux, et ne semblent pas confirmer la thèse du réchauffement: ainsi, des chercheurs de la NASA et du National Space Center, en plus des spécialistes russes, ont confirmé que la surface du soleil change de phase et termine deux cycles : un de 11 ans et un autre de 200 ans. Nous allons entrer dans un cycle beaucoup plus froid pour les 20 à 30 prochaines années, semble t-il. Ce sont des cycles observés depuis 1100 ans et ont plus de 90% d’exactitude. Dans le passé, un cycle similaire s'est produit durant le "Dalton Minimum" entre1793 et 1830 (Petit Age glaciaire), qui fut une période de froid extrême qui engendra une période de crise de subsistance, étant donné que les cultures ne pouvaient plus se faire même durant l’été.
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Voici un excellent article et avis paru dans le Figaro.

Vers un totalitarisme écologique ?

Par Edgar Gärtner, directeur du forum Environnement au Centre for the New Europe (CNE) à Bruxelles.

Publié le 26 décembre 2006 dans Le FIGARO

Si un remède ne marche pas, vous n'avez qu'à quadrupler la dose. C'est cette logique digne du Dr Knock, personnage de Jules Romains, qui semble se cacher derrière la revendication répétée cet automne lors de la conférence internationale sur le changement climatique à Nairobi : faire suivre le traité de Kyoto par un Kyoto II encore plus contraignant. Une fuite en avant qui n'est pas sans évoquer cette définition du totalitarisme, inspirée de L'Homme révolté d'Albert Camus : mobilisation de masse pour des buts que l'on ne peut jamais atteindre.

Le protocole de Kyoto part de la supposition que le changement climatique, qui est indéniable, est causé par l'augmentation de la concentration de gaz carbonique (CO2) dans l'atmosphère. Cette supposition ne peut pas s'appuyer sur des expériences scientifiques, mais relève d'un raisonnement spéculatif, jugé suffisant cependant, en Europe, pour justifier l'imposition de mesures coûteuses menaçant de manière radicale notre mode de vie.

Dans l'esquisse du nouveau rapport du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, l'organisme de l'ONU chargé de l'évaluation du changement climatique), qui est déjà accessible sur Internet, on estime le coût d'un plafonnement de la concentration du CO2 à 550 ppm (parts par million) à 5 % du PIB, ce qui est considérable. Mais l'Union européenne s'est fixé un but encore plus ambitieux : limiter le taux du CO2 à 450 ppm. Cela causerait un appauvrissement généralisé de la population certainement plus dommageable que la passivité face au changement climatique. Le rapport Stern, publié récemment en Angleterre, arrive à des conclusions différentes uniquement parce qu'il cache les gains possibles du réchauffement (comme par exemple la possibilité d'augmenter les rendements agricoles dans le Nord) et minore les estimations du coût des investissements nécessaires pour diminuer les émissions de CO2 par les centrales, usines, chauffages domestiques et transports.

En l'état actuel des connaissances, le diagnostic du Giec n'est pas scientifique mais politique. Il est établi scientifiquement depuis le " compendium météorologique " de la Société américaine de météorologie, en 1951, que le principal agent de l'effet de serre est la vapeur d'eau (à concurrence de 95 %), laquelle échappe à l'emprise humaine. Le CO2 joue un rôle mineur ; et encore les émissions de CO2 ne sont-elles que très partiellement d'origine humaine. Y a-t-il eu jamais une expérience dont les résultats pourraient contredire cette conclusion ?

On ne peut pas expérimenter avec l'atmosphère et il faut donc se contenter de simulations sur des ordinateurs puissants, rétorquent les défenseurs de Kyoto. Mais avec des simulations électroniques il est possible de démontrer n'importe quoi en manipulant les logarithmes dans la direction souhaitée. En réalité, il est aujourd'hui tout à fait possible de clarifier des questions clefs de la météorologie, soit par des observations directes de la circulation atmosphérique à l'aide de photos prises par des satellites ou, dans certains cas, par des expériences en laboratoire. Une équipe de physiciens danois sous la direction de Henrik Svensmark vient de publier, début octobre, les résultats très parlants d'une expérience en chambre close qui montrent que le réchauffement terrestre, enregistré ces dernières décennies, peut aussi bien avoir été provoqué par un accroissement parallèle du champ magnétique du soleil (indiqué par la présence plus grande de taches à la surface du soleil). Ce renforcement du champ magnétique solaire empêche l'entrée de particules cosmiques dans l'atmosphère, qui normalement favorisent la formation de bas nuages qui empêchent les rayons solaires de chauffer le sol terrestre. Une augmentation des taches solaires devrait donc être suivie, à l'inverse, d'une raréfaction des nuages : d'où le réchauffement. L'équipe de Svensmark a justement démontré dans une chambre dite de Wilson que les particules cosmiques qui ne sont pas déviées par le champ magnétique solaire provoquent l'ionisation de molécules d'air, ce qui facilite la formation de nuages. Voilà à n'en pas douter une théorie qui concurrence sérieusement la théorie du CO2.

L'expérience des Danois va probablement être répétée bientôt au Centre européen de recherche nucléaire (Cern) à Genève. Si cette expérience appelée " Cloud " (nuage) confirme les conclusions de l'équipe danoise, le programme de la recherche en climatologie et de la politique internationale devrait être remanié. Car il faut s'attendre à ce que le cycle solaire qui nous a donné, pendant trois décennies, du beau temps (chaud en été, mais parfois très froid en hiver), touche bientôt à sa fin. Des astronomes russes et américains ont annoncé un refroidissement terrestre vers le milieu du siècle qui devrait déjà être sensible dans une dizaine d'années. Des coûteuses réductions de CO2 (un gaz qui, il faut le souligner, ne peut pas être appelé polluant car il nourrit la végétation et conditionne à ce titre la vie même) deviendraient alors non seulement superflues, mais nuisibles. Voilà qui viendrait opportunément rappeler à tous les marchands de peur que l'humanité n'est pas enfermée dans une serre, mais continue à évoluer dans un monde ouvert dont l'intelligence nous échappe encore largement.
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Le journal du Centre - www.lejdc.fr

"Le CO2 ? C'est une imposture scientifique"
Climatologue, membre des " climat sceptics " parmi 400 climatologues internationaux, Marcel Leroux codirige le laboratoire de climatologie, risques, environnement (CNRS - UMR 600) à Lyon III. Pour le chercheur, le CO2 comme cause du réchauffement climatique est une impasse. Il dénonce un "dogme officiel".

Le CO2 est-il le gaz à effet de serre néfaste pour le climat ?
Non, arrêtons de tout confondre ! Sans gaz carbonique il n'y a pas de photosynthèse, pas de végétaux. Le CO2 n'est pas un poison, il est nécessaire. On confond pollution et changement climatique. Le climat est le résultat d'une multitude de facteurs. Il y a l'effet de serre à 98% constitué de vapeur d'eau mais il agit pour peanuts. Les vents, la circulation et les échanges méridiens sont les facteurs prépondérants. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Et si réellement le climat devenait chaud, je me frotterai les mains. J'économiserai du chauffage et la zone de culture remonterait en direction de l'Europe du Nord. Nous nous retrouverions dans la position de l'Europe des années 50-60.

Si le CO2 n'est pas en cause, comment expliquer les dérèglements climatiques ?
Mais il n'y a pas de dérèglements climatiques. Le climat fonctionne très bien mais nous inventons toute sorte de trouilles comme au temps de François Villon. Pauvre cerveau humain, dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas on parle de dérèglement. Ca ne veut strictement rien dire. Il n'y a pas un comportement mondial du climat. Seuls les climats régionaux existent. Quand on vit en Afrique, en France ou au pôle nord on le sait très bien. Il y a des péripéties mais on ne peut pas parler de réchauffement global. S'il fait aujourd'hui si bon en Europe c'est parce qu'on est sous l'influence des remontées d'air chaud du Sud. Il n'y a rien d'extraordinaire à tout ça. Les températures varient en fonction de la vapeur d'eau, de la position de la terre par rapport au soleil, des variations de l'intensité du soleil, du volcanisme etc… mais certainement pas du CO2.

Mais on a tous à l'esprit des images de glaciers qui fondent, de crues et de cyclones dévastateurs…
Ce sont toujours les mêmes images qu'on vous montre, et notamment un glacier particulier d'Argentine qui avance de quelques kilomètres par an et s'effondre dans la mer. Chris Landsea, responsable du National Miami Hurrican Center, a fait un rapport qui montre que les cyclones n'ont pas augmenté. Mais l'IPCC (NDLR : Intergouvernemental panel on climate change) a voulu lui faire dire ce qu'il ne constatait pas et il a démissionné de l'IPCC. Ce qui intéresse les médias c'est ce qui fait plaisir aux vieux et flanque la trouille à tout le monde... Comme le super warmer Al Gore, quel fumiste celui-là ! Il présente des faits réels et télescope les images pour faire peur. Le climat de la terre a toujours changé, c'est le propre du climat que d'être en mouvement. Certaines régions se refroidissent et d'autres se réchauffent. Tout est bien situé et organisé. Rien n'est dû au hasard, tout fonctionne selon le système des échanges méridiens d'air et d'énergie.

Il n'y aurait donc pas d'urgence climatique à réagir contre les émissions de CO2 et le réchauffement ?
C'est le dogme officiel et une imposture scientifique ! Le CO2 n'a jamais été un facteur majeur du climat. Arrhénius (1859-1927) qui a lancé l'idée de l'effet de serre siècle n'a jamais dit qu'il était dû au CO2. On a ensuite démontré que le CO2 et les autres gaz étaient masqués par la vapeur d'eau et que l'effet du CO2 ne pouvait apparaître notamment en raison de la radiation et des longueurs d'ondes. Et puis un jour sont arrivés les modèles informatiques et leurs équations. Le problème, c'est que ces modèles climatiques ne savent pas représenter la circulation de l'atmosphère, le transport des masses terre, les anticyclones mobiles et les flux chauds. Par contre, il est très facile de modéliser l'effet de serre. On insiste donc sur ce qu'on peut modéliser et on oublie tout le reste. Mais il y a des régions qui se sont nettement refroidis sur les 50 dernières années. L'Arctique n'est pas une région fermée. Elle reçoit de l'air chaud et expédie de l'air froid mais pas toujours avec la même intensité. On peut le vérifier tous les jours sur les photos satellites mais les modélisateurs ne les regardent pas.
Propos recueillis par Alexandre Chamoret
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MAX FALQUE - http://www.lesechos.fr/
Réchauffement ou échauffement des esprits [ 08/11/06 ]

La violence des attaques des bien-pensants contre toute personne mettant en doute le réchauffement climatique et ses conséquences devrait inciter à se demander si l'emballement médiatique et politique, associé à une soudaine, officielle, surprenante et suspecte américanophilie pour Al Gore et anglophilie pour le rapport de Nick Stern du 28 octobre, ne cache pas des pensées moins pures. Il s'agit de cultiver les peurs (toujours vendeuses pour les hommes politiques, les médias et l'intégrisme écologique)... et même, avancent certains mauvais esprits, de justifier les crédits de recherche et accroître les rentes de certains laboratoires. La diabolisation du doute scientifique de Claude Allègre et de très nombreux autres scientifiques annonce un vent mauvais, celui de l'intolérance et des procès en sorcellerie.

La réalité du réchauffement climatique est maintenant reconnue (encore que l'on ne parle jamais de ses conséquences positives). La question centrale est désormais de déterminer quelle est la part de responsabilités respectives entre activités humaines et phénomènes naturels dont la préhistoire et l'histoire ont été le témoin. Cette question des causes du réchauffement est capitale car elle dicte les politiques à suivre.
- Si le réchauffement climatique est dû uniquement à l'émission de gaz à effet de serre, il convient en effet de mettre tout en oeuvre pour supprimer la cause et si possible réparer les dégâts. Autrement dit cesser toutes émissions de dioxyde de carbone. Or cela est strictement impossible sauf à supprimer l'humanité... rêve d'ailleurs souvent caressé par l'écologie profonde. Donc l'accord de Kyoto, même généralisé à l'ensemble de la planète, ne pourra dans le meilleur des cas que ralentir à long terme un phénomène d'une très grande inertie ; autrement dit, même si on y consacre des ressources immenses, le réchauffement climatique d'origine anthropique semble difficilement maîtrisable.
- La deuxième hypothèse est que les causes sont d'ordre naturel, cosmique ou autres. Dans ce cas, il y a rien à faire ou, plutôt, tout faire pour s'adapter.
On le voit, l'incertitude, ou plutôt l'hypothèse raisonnable, est que le réchauffement climatique a une double causalité, ce qui conduit à envisager simultanément deux politiques complémentaires.
- La première consiste précisément à lutter contre les causes anthropiques en combinant les outils réglementaires avec les incitations économiques, dont les mécanismes de marché, afin d'en minimiser les coûts économiques.
- Mais il importe aussi de considérer l'autre bout de la chaîne, à savoir l'adaptation des sociétés humaines pour faire face à une situation changeante. La stratégie d'adaptation doit mobiliser autant d'énergie que celle consacrée à la réduction des émissions. Or l'adaptation ne peut pleinement réussir que si les sociétés sont techniquement et économiquement avancées. La recherche et la technologie seront indispensables si l'on entend séquestrer le carbone, construire des véhicules non polluants, recourir à l'hydrogène, repenser l'urbanisation, modifier les techniques agricoles...

La recette est donc bien la croissance et non la décroissance économique, comme nous le proposent les orphelins des prédictions catastrophiques du Club de Rome en 1970. L'adaptabilité et la résilience de nos sociétés aux effets négatifs (ou positifs ?) du réchauffement climatique impliquent une diffusion de la richesse et la lutte contre la pauvreté. En définitive il est aussi important de favoriser la croissance économique mondiale et d'adapter nos institutions à de nouvelles contraintes que de généraliser le traité de Kyoto (pour autant que cela soit politiquement possible). Cette réflexion de bon sens ne pourra qu'attrister tous ceux qui rêvent d'une société administrée, bureaucratique, planifiée.... Où enfin la puissance publique, " pouvoir immense et tutélaire... absolu, détaillé, prévoyant et doux " (Tocqueville) prendrait notre destin en main. Ne vient-on pas de préconiser, en Grande-Bretagne, un crédit personnel de consommation de CO2 enregistré sur carte à puce ! Orwell n'y avait pas pensé.

L'écologisme militant, par son désir impétueux de sauvegarder l'environnement par les voies les plus directes, c'est-à-dire la réglementation et la restriction des libertés individuelles, peut faire renaître sous une forme inattendue un nouveau totalitarisme car, comme l'affirmait Jean-François Revel, " Les utopies sont des séductrices rusées qui proposent le contraire de ce qu'elles visent en réalité... Un des critères qui permet de repérer cet éventuel totalitarisme en préparation : c'est qu'il sera presque sûrement hostile au capitalisme. " Le plus grand risque pour l'humanité est de s'éloigner de la raison et se laisser emporter par l'irrationalité et l'intolérance du fondamentalisme écologique. Sachons raison garder et donnons une égale priorité à la prévention et à l'adaptation.

MAX FALQUE est délégué général de l'Icrei.
Max Falque délégué général de l'Icrei (International Center for Research on Environmental Issues)
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L'EFFET DE SERRE : UNE FARCE BIEN MONTEE - http://www.libres.org/

Il n'est pas un discours sur l'environnement ou sur le " développement durable " qui ne se lamente sur le réchauffement de la planète et l'inévitable " effet de serre ". C'est évidemment de la faute des Américains, de la croissance, du capitalisme et de la mondialisation.

La semaine dernière nous avons eu droit au poison, à la propagande habituelle, mais aussi à son antidote, à une mise au point scientifique moins " écologiquement correcte ".

Le poison, c'est le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui a tenu sa réunion à Paris, au siège de l'Unesco.

Voilà l'occasion de reprendre les sempiternels discours catastrophes, qui expliquent que le réchauffement est dû à l'activité humaine industrielle non contrôlée (émission de CO2 en particulier) et qu'il va provoquer des conséquences irréversibles et dramatiques, à commencer par l'élévation du niveau de la mer. Ces discours tendent à une conclusion unique : c'est la mise en accusation du système libéral, responsable bien entendu de la dégradation du climat. D'où la demande de nouvelles interventions étatiques pour mettre fin à ce risque : si c'est le marché qui est responsable de tous les maux c'est donc lui qu'il convient d'éliminer pour redresser la situation.

Le premier ministre lui-même a cru bon d'intervenir dans le même sens, rendant hommage aux " militants de la planète " rassemblés devant lui et se félicitant que grâce à leurs travaux les gouvernants puissent " s'appuyer sur une analyse scientifique consensuelle ".

Consensus des scientifiques ? Curieux consensus, qui est loin de faire l'unanimité. Depuis plus de vingt ans, les environnementalistes américains du PERC ont dénoncé l'effet de serre comme une farce, et l'exploitation politique qui en est faite comme un scandale. Historiquement, l'humanité a eu davantage à pâtir des périodes de refroidissement, avec leurs famines, que des périodes chaudes, qui correspondent à des situations bien meilleures pour l'homme.

Voici maintenant que dans les colonnes du Figaro un Français, Yves LENOIR, chercheur à l'école supérieure des mines de Paris, pourtant militant d'une association écologique, dénonce longuement et de manière très argumentée le lobby climatique et son raisonnement simpliste qui lie le réchauffement global au seul accroissement des gaz à effet de serre.

Dans son livre " Climat de panique ", il traite le GIEC de " machinerie climatocratique ", " parce que l'institution, créée sous l'égide de l'ONU en 1988, fonctionne comme une technocratie au sens classique du terme. C'est à dire qu'elle génère sa propre légitimité, invente un discours qui lui donne raison et qui, s'il n'a pas force de loi, a au moins valeur de paradigme. Le tout sans aucun contrôle démocratique (…). Le GIEC, comme la plupart des institutions onusiennes, bâtit des projets scientifiques à long terme destinés d'abord à lever des fonds. Une fois que la machine est lancée, elle tourne toute seule et les financements arrivent de façon quasi-automatique. Il faut bien avoir ce fonctionnement à l'esprit quand on se penche sur la question climatique et le discours catastrophiste qui l'accompagne. Cette stratégie visant à dramatiser les enjeux avait été définie dès le début des années 8O. Au nom du principe de précaution, elle prônait des mesures propres à limiter l'augmentation de l'effet de serre, alors même que les simulations réalisées à cette époque étaient entachées de graves incertitudes ".

Yves LENOIR souligne aussi que le réchauffement commence à se manifester dès le début du XVIII° siècle, avec des fontes de glace et un recul des glaciers. Or l'essentiel des rejets de CO2 et de gaz à effet de serre liés aux activités humaines s'est produit au cours du XX° siècle, soit deux cents ans après. Certains études montrent même qu'il y a des déconnexions entre la courbe du CO2 atmosphérique et celles de la température. Souvent, la variation a lieu en sens contraire avec une hausse de CO2 accompagnée d'un refroidissement.

En foi de quoi Yves LENOIR donne raison aux Etats-Unis lorsqu'ils refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des rejets de CO2. Pour lui, deux conceptions s'affrontent : " d'un côté celle des Européens qui prônent le partage de la poubelle, autrement dit une restriction des émissions de CO2 avec des quotas par pays, de l'autre l'Amérique du Nord et le Japon qui misent sur les progrès technologiques à venir. Ces pays pensent, à mon avis à juste titre, que l'on peut résoudre le problème en piégeant le CO2 ".

En effet, ce que les " savants " du GIEC ignorent, ce que les obsédés du réchauffement oublient, c'est que les hommes ont la capacité à réagir contre les dangers qui menacent l'humanité. Il y a quarante ans les beaux esprits du Club de Rome prédisaient l'épuisement complet des ressources minières, notamment du pétrole, ainsi que la pollution de toutes les eaux, ainsi que la surpopulation mondiale, ainsi que la disparition de toutes essences et faunes, etc. Ils avaient simplement extrapolé quelques déséquilibres mineurs observés sur un petit nombre d'années, comme si les évolutions n'appelaient pas des corrections progressives grâce à l'activité humaine. C'est la vieille prospective malthusienne qui reprend régulièrement ses refrains, et les prophètes de malheur ont toujours plus de succès que ceux qui font confiance à l'homme. Une confiance raisonnée certes, car les hommes commettent des erreurs, mais qui repose sur l'idée que ces erreurs sont sources d'informations, et peuvent conduire à de nouvelles avancées pourvu qu'on libère le potentiel créatif humain. " L'homme est notre ultime ressource " disait Julian SIMON, le physicien-économiste du MIT qui a été l'un des premiers pourfendeurs de ces faux prophètes de malheur.
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Le Figaro, 20 février 2003:
Un spécialiste dénonce le discours catastrophiste sur l'évolution du climat
Yves Lenoir : "Je m'étonne que la perspective d'un réchauffement soulève tant de crainte"

Chercheur à l'École nationale supérieure des mines de Paris, Yves Lenoir, qui milite dans une association écologiste, Bulle bleue, dénonce le catastrophisme du lobby climatique et son argumentaire simpliste qui lie le réchauffement global au seul accroissement des gaz à effet de serre. Il répond à nos questions.

Le Figaro. ­ Dans votre livre Climat de panique (1), vous traitez le Giec de "machinerie climatocratique", pourquoi une critique aussi sévère ?
Yves Lenoir. ­ Parce que cette institution, créée sous l'égide de l'ONU en 1988, fonctionne comme une technocratie au sens classique du terme. C'est-à-dire qu'elle génère sa propre légitimité, invente un discours qui lui donne raison et qui, s'il n'a pas force de loi, a au moins valeur de paradigme. Le tout sans aucun contrôle démocratique. D'un point de vue opérationnel, on s'aperçoit que le Giec, comme la plupart des institutions onusiennes, bâtit des projets scientifiques à long terme destinés d'abord à lever des fonds. Une fois que la machine est lancée, elle tourne toute seule et les financements arrivent de façon quasi automatique. Il faut bien avoir ce fonctionnement à l'esprit quand on se penche sur la question climatique et le discours catastrophiste qui l'accompagne. Cette stratégie visant à dramatiser les enjeux avait été définie dès le début des années 80. Au nom du principe de précaution, elle prônait des mesures propres à limiter l'augmentation de l'effet de serre, alors même que les simulations réalisées à cette époque étaient entachées de graves incertitudes. La presse s'en est aussitôt saisie et, depuis, le catalogue des catastrophes annoncées, que l'on ressasse à l'opinion de manière itérative, n'a pas changé : sécheresses drastiques, montée des eaux, disparition des glaciers, recrudescence des tempêtes...

Le Figaro. ­ Pourtant il est un fait que depuis 200 ans, l'augmentation du CO2 (gaz carbonique) s'accompagne d'une hausse générale des températures...
Yves Lenoir. ­ C'est faux. Le réchauffement a commencé à se manifester dès le début du XVIIIe siècle, juste après le petit âge glaciaire qui a durement éprouvé la fin du règne de Louis XIV. A partir de cette époque, on constate notamment que la fonte des glaces sur les rivières finlandaises démarre de plus en plus tôt au printemps. Les glaciers alpins commencent eux aussi à reculer, pour ne citer que ces deux exemples. Or l'essentiel des rejets de CO2 et de gaz à effet de serre, liés aux activités humaines (industries, transports...) s'est produit au cours du XXe siècle, soit pratiquement deux cents ans après. Mieux, lorsque l'on étudie le climat du passé, grâce aux carottages effectués dans les glaces de l'Antarctique et du Groenland, on constate certaines déconnexions entre la courbe du CO2 atmosphérique et celle de la température. Sur certaines périodes parfois assez longues, à l'échelle de plusieurs siècles ou de plusieurs millénaires, il arrive même que la variation ait lieu en sens contraire, avec une hausse de CO2 accompagnée d'un... refroidissement. A d'autres moments, la température augmente très fortement alors que le gaz carbonique reste stable. Il arrive aussi, comme cela s'est passé il y a 15 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, que le réchauffement précède une augmentation de la concentration en CO2 et non l'inverse comme le veut la théorie officielle. Tout simplement parce que la hausse des températures a réactivé la circulation océanique, ce qui a entraîné la libération de volumes importants de CO2 jusqu'alors piégés dans les eaux profondes.

Le Figaro. ­ Au fond, la prédiction du climat à long terme n'est-elle pas une gageure ?
Yves Lenoir. ­ Vouloir simuler le climat n'est pas critiquable, c'est même légitime. En revanche, ce qui est contestable, c'est l'interprétation des résultats obtenus avec les modèles actuels. Le Giec dit qu'il faut s'attendre au pire, que la catastrophe est quasiment inéluctable. Cependant quand on regarde de près, les comparaisons entre modèles montrent que pour un même scénario, les prédictions divergent d'un modèle à l'autre (les modèles sont réglés a priori pour représenter à peu près correctement le climat actuel). C'est le cas, par exemple, de la pluviométrie ou encore de la température dans les hautes latitudes dont les prédictions à un siècle varient jusqu'à 8 °C d'un modèle à l'autre. Cela prouve que la science qui est à la base de ces prédictions n'est pas établie.

Le Figaro. ­ Quels sont les facteurs qu'il faudrait mieux prendre en compte ?
Yves Lenoir. ­ Les incertitudes actuelles reposent principalement sur le cycle de l'eau. Sa complexité est telle qu'il est extrêmement difficile de le modéliser. Songez que pour une région donnée du globe, la teneur en eau de la colonne d'air située au-dessus, entre le sol et la stratosphère, est extrêmement fluctuante. Elle peut varier dans des proportions considérables en seulement une journée. En rendre compte de façon dynamique, dans des équations mathématiques, relève de la mission impossible. En comparaison les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le méthane sont beaucoup plus faciles à modéliser. Mais tant qu'on ne parviendra pas à simuler correctement le cycle de l'eau, qui représente, à lui seul, le tiers des échanges de chaleur à l'échelle planétaire, on sera incapable de prédire de manière satisfaisante les évolutions du climat à long terme. Autre source d'erreur : les climatologues refusent de tenir compte de l'évaporation artificielle liée à l'action directe de l'homme sur le cycle de l'eau, en particulier par le biais de l'irrigation. Or les volumes d'eau ainsi mobilisés sont considérables et leur impact sur la pluviométrie est au moins équivalent à celui causé par la hausse de l'effet de serre. Notons au passage que la surexploitation des nappes phréatiques souterraines dans de nombreuses régions du globe contribue, à elle seule, à élever le niveau de la mer d'au moins un millimètre par an, indépendamment de tout réchauffement climatique. Enfin le Giec refuse de prendre en compte les fluctuations de l'activité solaire, dont les variations parfois brutales, ont vraisemblablement une action indirecte sur l'évolution du climat terrestre.

Le Figaro. ­ Finalement vous donnez raison aux États-Unis lorsqu'ils refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des rejets de CO2...
Yves Lenoir. ­ Au-delà de l'imperfection des modèles climatiques actuels, je suis d'accord pour dire qu'on ne peut pas accroître indéfiniment la concentration de CO2 et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère. On ne peut pas faire n'importe quoi avec le vaisseau spatial Terre. Reste à s'entendre sur la méthode. Sur ce point, deux conceptions s'affrontent : d'un côté celle des Européens qui prônent le "partage de la poubelle", autrement dit une restriction des émissions de CO2 avec des quotas par pays, de l'autre l'Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et le Japon qui misent sur les progrès technologiques à venir. Ces pays pensent, à mon avis à juste titre, que l'on peut résoudre le problème en piégeant le CO2. Les Norvégiens ont prouvé que les techniques de stockage artificiel de gaz carbonique liquide dans des nappes phréatiques profondes sont au point et bon marché. En outre, le potentiel de stockage à l'échelle mondiale est gigantesque. Même si c'est politiquement incorrect de le dire, il ne faut pas se voiler la face : les Chinois et les Indiens s'équipent, comme les Occidentaux, de voitures et de climatiseurs. A moins de le leur interdire ­ mais au nom de quoi ? ­ tout programme de réduction des émissions de CO2 me semble voué à l'échec.

Le Figaro. ­ Pourquoi n'êtes-vous pas d'accord avec la vision catastrophiste du Giec ?
Yves Lenoir. ­ Parce que les périodes de réchauffement ont toujours correspondu à des âges d'or pour l'humanité. Ce fut le cas il y a 8 000 ans, au Néolithique, avec l'invention de l'agriculture et plus tard au Moyen Age entre le Xe et le XIIIe siècle. A l'inverse les périodes de refroidissement ont toujours été synonymes de baisse de récoltes et donc de famines, de conflits voire d'épidémies qui ont provoqué de véritables hécatombes. Le XIVe est siècle a été, pour toutes ces raisons, l'un des épisodes les plus noirs de l'histoire de l'Europe. Du coup, je m'étonne que la perspective d'un éventuel réchauffement soulève tant de craintes et de préventions... (1) Climat de panique. Yves Lenoir, éd., 2001.
Propos recueillis par Marc Mennessier
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Le droit au doute scientifique
(Le Monde daté du 26 octobre 2006)

A-t-on le droit d'émettre des doutes sur une théorie scientifique "officielle", estampillée par les médias et les politiques ? A partir des années 1980, un groupe de scientifiques a défendu l'idée que l'augmentation de la teneur en gaz carbonique dans l'atmosphère allait conduire à un réchauffement généralisé du climat de la Terre, à partir d'un mécanisme physique bien connu, l'effet de serre. C'est-à-dire l'absorption par certaines molécules, dont le CO2, mais aussi l'eau et le méthane, des rayons infrarouges émis par la Terre chauffée par le Soleil.

Ce groupe de scientifiques s'est organisé à l'échelon international sous l'égide des Nations unies pour rédiger des rapports officiels et promouvoir la recherche en climatologie. Sous-jacente à cette démarche, l'idée que l'homme est coupable et que nous courons à la catastrophe planétaire. Aujourd'hui, la climatologie est devenue une science à la mode, et ses budgets de recherche ont été multipliés par des facteurs importants (sans doute presque 10 aux Etats-Unis). Du point de vue médiatique et politique, cette théorie est devenue pour certains une certitude, une vérité incontestable.

L'idée de réunir des experts pour connaître l'état de la science et permettre ensuite aux politiques de décider paraît logique. Malheureusement, lorsqu'on se trouve dans un domaine où la science est en pleine évolution, où les découvertes se succèdent, où rien n'est simple, les interprétations sont variées, et variables. La "vérité" scientifique - si tant est que cette expression ait un sens - ne s'établit que petit à petit, disons après une génération. La science est un processus de démocratie différée ! Or, aujourd'hui, on assiste à la mise en place d'un consensus s'appliquant à tout, à tous, et tout de suite !

Tous les quatre ans, un premier panel international de scientifiques réalise un premier rapport. Celui-ci est transmis à un second panel composé de représentants des gouvernements (certains sont scientifiques, d'autres non) qui établit le consensus sur un scénario. Le premier rapport, très volumineux, contient des points de vue assez nuancés, mais il n'est guère lu. C'est le second rapport, plus court, plus politique, plus affirmatif, quidevient de fait la vérité officielle. On imagine les effets de la même procédure appliquée aux OGM ou aux cellules souches !

Cette manière de faire ressemble à celle qui eut lieu autrefois dans certains régimes et qu'on ne veut pas revoir dans le monde libre. L'épisode actuel n'est qu'une petite manifestation de cette pratique de dictature intellectuelle.

On nous dit que 99 % des scientifiques sont d'accord ! C'est faux. Quatre-vingts scientifiques canadiens, dont beaucoup de spécialistes du climat, ont écrit au premier ministre pour le mettre en garde contre le prétendu consensus. En France, des scientifiques et ingénieurs m'écrivent pour dire que, mettant en doute la vérité officielle, ils ont été empêchés de s'exprimer. Enfin, l'article publié dans le Wall Street Journal du 12 avril, "Climat de peur", écrit par l'un des plus grands météorologues mondiaux, professeur au MIT, Richard Lindzen, raconte comment des scientifiques de talent ont perdu leur poste pour avoir contesté la vérité officielle, et comment d'autres ont perdu leurs moyens de recherche. Il ne parle pas de la campagne de calomnie que l'on a orchestrée pour le salir, l'accusant d'être à la solde des compagnies pétrolières, ce qui est infâme !

Heureusement, en France, on n'en est pas encore là ! Alors pourquoi ces réactions violentes face à mes doutes et mes questions ? Ces mêmes attaques que la médecine développait contre le chimiste Pasteur, ou que les géologues développaient contre le climatologue Wegener !

La raison de tout ce tintamarre est la peur. Car plus les recherches climatologiques avancent, plus la vérité officielle apparaît fragile. L'eau est le principal agent de l'effet de serre, 80 fois plus abondant que le CO2 dans l'atmosphère, or on arrive difficilement à modéliser le cycle de l'eau, notamment parce qu'il est difficile de modéliser les nuages, de déterminer la proportion de cirrus (qui contribuent à réchauffer) et celle de stratus (qui refroidissent). Le rôle des poussières naturelles, industrielles et agricoles est également mal compris, notamment dans la nucléation des nuages. De la même façon, on constate que les teneurs en composés soufrés dans l'atmosphère ont décru depuis trente ans, mais on connaît mal leur rôle, alors qu'ils sont des agents potentiels de refroidissement. Il apparaît aussi que le rôle du Soleil a été sous-estimé. Sans parler des effets possibles du rayonnement cosmique galactique, comme viennent de le proposer, avec expériences à l'appui, des scientifiques danois.

Mon collègue Le Treut lui-même soulignait dans son discours devant les cinq Académies (Le Monde du 25 octobre) combien les modèles étaient entachés d'incertitudes. Ce qui est positif dans tout cela, c'est que l'Académie des sciences va organiser un débat contradictoire sur le sujet. Pour la première fois, il sera possible de comparer les opinions des uns et des autres. Ce débat entre scientifiques, et devant les autres membres de l'Académie, permettra dans la sérénité d'établir non pas la vérité, mais l'état des lieux. Ensuite, publication à l'appui, chacun pourra juger.

J'ai connu des combats semblables lorsque, avec quelques collègues, je défendais la théorie de la tectonique des plaques, en France, au début des années 1970, face à une communauté scientifique majoritairement hostile. Je fus calomnié, accusé par certains d'être un agent de la CIA chargé de propager une théorie américaine d'autant plus qu'en même temps j'incitais les Français à publier en anglais dans les revues internationales ! Plus tard, j'ai défendu le rôle indispensable des observatoires volcanologiques pour prévoir les éruptions, plutôt que le secours des "gourous". J'ai mené d'autres combats dans ma spécialité, souvent seul ou presque, critiqué un jour, honoré dix ans après. J'ai donc une certaine habitude de lutter contre les majorités et de m'opposer aux "consensus", et je sais qu'historiquement la science n'a fait de grand progrès qu'à travers de grands débats. Je sais aussi que je peux avoir tort, et je n'aurai dans ce cas aucune peine à changer d'avis, mais je suis sûr que le doute est par essence porteur de progrès.

Mais que personne ne se méprenne, je ne suis nullement un défenseur du productivisme. Je sais que l'homme malmène la planète, je sais que l'eau est un problème, que le CO2 acidifie l'océan, que la biodiversité est menacée, qu'il faut modifier nos pratiques, économiser la planète, respecter la Nature. Je dis, simplement, ne nous trompons pas de combat et prenons les mesures appropriées.

Je revendique haut et fort l'écologie réparatrice par opposition à l'écologie dénonciatrice. Pour pratiquer la première, il faut séparer les problèmes et les résoudre un à un. Comme on l'a fait pour le plomb dans l'atmosphère, les chlorofluorocarbones pour la couche d'ozone, les composés soufrés pour les pluies acides, etc. Dans l'écologie dénonciatrice, on mélange tout : le réchauffement climatique, la biodiversité, la pollution des villes, la population mondiale, l'assèchement de la mer d'Aral, etc. Avec comme résultat de susciter la peur... et de ne finalement rien résoudre, écrasé par l'immensité des défis.

Je revendique le droit de dire que j'émets des doutes sur le fait que le gaz carbonique est le principal responsable du changement climatique. Horreur, au pays de Descartes, je revendique le droit au doute !
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Valeurs Actuelles n° 3661 paru le 26 Janvier 2007
Le climat en question
Sommes-nous vraiment responsables du réchauffement ?
par François Mavel

A la conférence pour une gouvernance écologique mondiale qui se tiendra les 2 et 3 février (voir notre encadré), à l'initiative de Jacques Chirac, ceux qui osent encore mettre en doute la catastrophe annoncée par les apôtres du réchauffement climatique auront-ils droit de s'exprimer ?

Pour beaucoup, la cause semble entendue : l'homme, dans sa frénésie de développement économique et de consommation de combustibles fossiles, est en voie de faire basculer le climat de la planète.
En accusation : tout ce qui brûle du charbon ou du pétrole - usines, centrales électriques, automobiles, avions - et qui produit du gaz carbonique, cause directe de l'amplification de l'effet de serre. Une attitude "écologiquement correcte" qui permet de proclamer que la catastrophe est à notre porte, annoncée par des signes qui ne trompent pas, à commencer par la fonte des glaces du pôle Nord et l'élévation subséquente du niveau des eaux.
Mais ce constat posé, le débat sur les causes du phénomène devient périlleux, tant est impérieuse l'explication suggérée : la pollution par les gaz à effet de serre et rien qu'elle.
Dernière "preuve" en date : la disparition des fameuses neiges du Kilimandjaro. Or, l'exemple est plus que contestable. De sérieuses études indiquent qu'il est vraisemblable que la déforestation qu'a subie la région depuis la fin du XIXe siècle a eu pour conséquence une diminution de la pluviosité, mais aussi des chutes de neige au sommet, entraînant un lent recul du glacier. Responsabilité humaine, certes, mais quid de "l'effet de serre" ?

Reste qu'il ne fait pas bon aujourd'hui s'opposer à la pensée unique. Le professeur Claude Allègre, qui fut ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie de 1997 à 2000, vient d'en faire l'amère expérience. Dans son ouvrage, le Défi du monde (Fayard), il a osé remettre en cause le dogme. S'il ne conteste pas l'augmentation régulière du gaz carbonique dans l'atmosphère, il remarque qu'il y a « divergence sur les conséquences de cette augmentation. Les modèles mathématiques du climat, développés à l'aide des ordinateurs les plus puissants se sont montrés d'une désespérante inefficacité. Les prédictions se sont en effet révélées grossièrement fausses ».
Claude Allègre remarque que, dans la mesure où « les deux tiers du gaz carbonique dégagé par l'homme dans l'atmosphère depuis cinquante ans ne se retrouvent pas dans l'atmosphère, on s'interroge pour savoir où il est passé. Dans les océans ? Dans les plantes vertes ? Les deux, mais dans quelles proportions ? » Il constate aussi qu'on « ne sait pas bien comment le gigantesque cycle de l'eau influe sur le climat ». Sans parler du rôle des poussières volcaniques, désertiques ou d'origine humaine, ni surtout du Soleil.
Son approche du problème, différente de celle des adeptes de la pensée unique, a valu à Claude Allègre de violentes attaques.

Pourtant, les mutations du climat terrestre n'ont pas attendu l'apparition de l'homme et moins encore l'exploitation des gisements de charbon et des puits de pétrole pour se manifester. Depuis l'ère secondaire, entre moins 230 millions et moins 75 millions d'années, lorsque les dinosaures peuplaient la Terre, celle-ci a été le théâtre d'une alternance d'époques chaudes et de périodes froides. Les fluctuations climatiques n'ont pas cessé avec l'arrivée de l'homme, qui a subi des périodes glaciaires dues, sans doute, aux variations de l'orbite de la Terre autour du Soleil ou de l'inclinaison de son axe. Depuis la dernière ère glaciaire, il y a 10 000 à 12 000 ans, le climat a joué au Yo-Yo.

En publiant voici quarante ans son Histoire du climat depuis l'an mil, Emmanuel Le Roy Ladurie a révélé que celui-ci obéissait à ses lois rien moins qu'erratiques. La phase clémente intervenue au IXe siècle a permis aux Vikings d'établir une route maritime vers les côtes nord-américaines via le Groenland, à cette époque bien nommé par eux "Pays vert" - ce qu'il n'est plus vraiment !
Les étés ont été plus tempérés et les hivers plus doux au XIIIe siècle, mais une nouvelle vague de froid est intervenue au siècle suivant, prélude du "petit âge glaciaire" qui s'est prolongé pendant trois siècles et a connu son point culminant au milieu du XVIIe siècle.
Autant de phénomènes naturels qui n'ont strictement rien à voir avec l'activité humaine. Aujourd'hui, le climat continue à évoluer, mais c'est l'homme qui est désormais mis en accusation par les activistes de l'environnement. Ceux-ci se polarisent sur l'augmentation des émissions des gaz à effet de serre avec le CO2 en ligne de mire, ce qui leur permet de principalement mettre en cause la politique énergétique des pays industrialisés.

Comme par hasard, le rôle du méthane n'est évoqué que de manière succincte. C'est le gaz des marais, issu des tourbières, des rizières mais aussi de la fermentation intestinale des ruminants ou des termitières, dont l'influence, non négligeable, a été mise en évidence depuis longtemps. En fait, la relation entre le gaz carbonique et le réchauffement de la planète est, de toute façon, loin d'être prouvée. D'abord, parce que nous sommes loin de disposer d'instruments de mesure fiables. Les températures terrestres et leur évolution sont des moyennes établies à partir des relevés de stations météorologiques. Beaucoup existaient déjà au XIXe autour des villes mais ont été noyées, depuis, dans le tissu urbain, ce qui a entraîné une hausse mécanique des températures dans leur environnement.
Il faut aussi savoir que dans les années 1980, on comptait environ 10 000 de ces stations sur les cinq continents. Quand l'URSS s'est effondrée, 2 000 d'entre elles, notamment en Sibérie, ont disparu.
Sur les océans, qui représentent les trois quarts de la surface de la planète, les relevés sont effectués depuis par quelques navires océanographiques, avec la dispersion et les imprécisions que cela suppose. Bien sûr, les moyens de mesure ont progressé et les satellites permettent aujourd'hui de pallier, en partie, ces lacunes. Mais depuis une trentaine d'années, au plus, ce qui offre un recul insuffisant à l'échelle de l'Histoire.
L'ensemble de ces données ne permet donc pas de dresser un tableau exact de l'évolution des températures sur la Terre, mais seulement d'effectuer des simulations portant sur l'évolution du climat terrestre. Certaines sont assurément inquiétantes mais peu fiables, puisqu'élaborées à partir de données parcellaires qui, de toute façon, contribuent à dresser un constat et non une explication.

Le casse-tête des modèles climatiques.
La fourchette communément avancée est elle-même très large : d'ici à 2100, la température du globe pourrait augmenter de 1,4 à 5,8 °C, ce qui implique des conséquences très variables sur le climat global. Surtout, la part de responsabilité de l'homme dans ce phénomène est loin d'être prouvée avec certitude.
Pour Richard Lindzen, professeur des sciences de l'atmosphère au MIT (Massachusetts Institute of Technology), qui travaille depuis plus de quarante ans sur cette question, « on ne peut pas dire dans quelle mesure le changement climatique qui s'est opéré au cours du siècle passé est dû à l'activité humaine. Même s'il l'était, il serait très minime, puisque de l'ordre d'un demi-degré Celsius ».
Pour lui, sans parler de l'apport naturel de gaz carbonique, dû notamment à l'activité volcanique, « le système climatique continue à osciller et si cette oscillation se limite au niveau d'un demi-degré, on peut vraisemblablement penser qu'il ne s'agit que d'une variabilité normale».

Le professeur Marcel Leroux, aujourd'hui à la retraite, après avoir été directeur du laboratoire de climatologie à l'université de Lyon-III, va plus loin. Il affirme que le climat mondial n'existe pas mais se décompose en six unités distinctes, trois dans chaque hémisphère. Les modèles climatiques du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ne prennent pas en compte les véritables processus du climat que l'on peut observer et suivre de près actuellement grâce aux photos satellites. Il n'en reste pas moins que ce même Giec, mis en place en 1988 par l'Onu et l'Organisation météorologique mondiale, qui rassemble 3 000 scientifiques internationaux de toutes disciplines, a pris la tête d'une croisade destinée à prouver que le réchauffement climatique est non seulement une réalité, mais que l'homme en est l'unique responsable.
Aux États-Unis, l'ancien président de la National Academy of Sciences, Frederick Seitz, a lancé une pétition signée par plus de 17 000 scientifiques, dont 2 660 physiciens, géophysiciens, climatologues, météorologues et océanographes, remettant en question la thèse catastrophiste.

Le protocole de Kyoto, en 1997, a révélé ces divergences. Les États-Unis se sont ainsi opposés à la résolution prise, alors, de réduire les émissions de gaz carbonique de 5 % d'ici à 2012. Comme le constate Claude Allègre, « le coût de cette opération serait de 346 milliards de dollars et de 500 000 chômeurs, essentiellement supporté par les États-Unis et l'Europe, pour un résultat médiocre. Avec ces mesures, on éviterait une hausse du niveau de la mer de 2,5 centimètres en un siècle ! Cela fait tout de même cher socialement du centimètre. Une diminution de la température est elle aussi prévue : un demi-degré en cinquante ans ».

En fait, deux visions du monde s'affrontent dans ces prises de positions. D'un côté, ceux qui, avec les Américains, estiment que la pollution et ses effets (éventuels quant au climat, mais plus que certains sur la santé publique) ne seront combattus que par le progrès technologique. C'est l'opinion du Danois Bjorn Lomborg, auteur du best-seller mondial l'Écologie sceptique (Le Cherche-Midi), lequel résume : « Au lieu de dépenser autant d'argent pour rationner l'activité humaine, dépensons-le pour nous assurer que nous aurons, dans cinquante ans, des technologies bon marché et rentables, qui feront reculer la pollution dans son ensemble.»
En face, les tenants d'une stratégie de culpabilisation des consommateurs. Stratégie qui, quoi qu'il arrive, ne fonctionne que dans les pays développés (ceux qui, déjà, font le plus d'efforts pour limiter leurs émanations toxiques) et ne concerne en rien les États en voie de développement qui cherchent, en priorité, à élever le niveau de vie de leurs habitants.

En attendant, les prophètes de l'apocalypse font d'autant plus recette que leur catéchisme est repris tel quel par un nombre croissant de politiques plus soucieux de performances électorales que de vérités scientifiques - la croisade contre le réchauffement de la planète s'étant peu à peu substituée, notamment à gauche, à l'idéologie du partage des richesses issue du marxisme.
Imagine-t-on le pouvoir dont disposerait une instance supranationale non élue qui aurait pour seule compétence d'attribuer, selon des critères au moins autant idéologiques que scientifiques, le droit d'émettre du gaz carbonique, donc de disposer de l'énergie ?
Voilà une vérité qui, à terme, pourrait "déranger" nettement plus que celle d'Al Gore.
François Mavel
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Le Point N°1854 - le 27/03/2008
Climat : Allègre relance la polémique
Il n’y a pas de réchauffement climatique, mais un changement climatique. Pour preuve, la baisse moyenne des températures en 2007. Un constat à contre-courant des idées reçues.

Un millier de personnes sont mortes dans des tempêtes de neige durant l’un des plus rudes hivers d’Afghanistan » « L’Acropole d’Athènes était couverte de neige dimanche et restait fermée pour les touristes en raison de fortes chutes de neige, un phénomène peu fréquent pour la capitale grecque. » « C’est un véritable chaos climatique que doit affronter la Chine en cet hiver 2008. La moitié sud du pays connaît des nuits de gel jamais observées en plus d’un demi-siècle. » En fait, les dépêches d’agence faisant état de froid extrême et de chutes de neige intempestives n’ont pas cessé de se succéder depuis le mois d’août. Ce furent d’abord neige et froid en Argentine en septembre, neige dans le sud des Etats-Unis en novembre et décembre, froid polaire au Canada et dans le Middle West, puis neige en Jordanie et en Iran ; en Sibérie, le thermomètre a battu cette année des records à-60 °C. L’Amérique du Nord a enregistré les plus fortes chutes de neige depuis cinquante ans. Les records ont été battus dans le Minnesota, le Texas, la Floride, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Argentine et le Chili. Il ne s’agit pas seulement d’impressions fugitives régionales, superposées. Les très officielles et respectées agences Hadley Center, Nasa, GISS ont effectivement confirmé que l’année 2007 avait été caractérisée par une chute des températures de 0,60 à 0,75 °C, une valeur qui annule en un an l’augmentation moyenne de températures depuis vingt ans. Nos Alpes n’ont pas échappé à l’enneigement à la grande joie des professionnels et des amateurs de sports d’hiver.

Mais qui parle de cela ? On assiste parfois à des spectacles ubuesques où des commentateurs de télévision ou de radio mentionnent tranquillement la neige à Bagdad (inconnue dans les annales histo-riques depuis les Babyloniens) et quelques minutes après parlent sans sourciller des dangers du réchauffement climatique. Auraient-ils les lunettes embuées ? N’auraient-ils pas pu d’eux-mêmes décider désormais de parler de changement clima-tique plutôt que de réchauffement ? Ne serait-ce pas pour le moins prudent ?

Car l’évidence est là. Oui, il y a incontestablement un changement climatique. Les rythmes du climat sont bouleversés, l’inattendu devient banal, les situations extrêmes deviennent normales. Ce sont là les caractéristiques essentielles de ce changement : la multiplication des tempêtes, des canicules, des inondations, des cyclones, des grands froids. En quelques jours, en un même lieu, se succèdent le chaud et le froid, les inondations et la sécheresse, etc.

Dans ce changement, rien n’est général, tout est local, tout est incertain, tout est chaotique et l’interprétation des observations concrètes n’est pas une chose aisée. Leur extrapolation encore moins.

Prenons par exemple le niveau de la mer, étudié désormais avec précision depuis 1993 grâce aux merveilleuses techniques satellitaires dans lesquelles l’équipe française d’Anny Cazenave à Toulouse tient le premier rôle mondial. Non seulement les variations du niveau des océans n’ont rien à voir en amplitude avec celles présentées dans le film d’Al Gore, « Une vérité qui dérange », mais elles sont très variables suivant les régions. Le niveau de l’océan monte en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais il descend en Californie. Ces montées et descentes sont variables avec le temps. Mais, pour avoir une vue réelle de l’effet total de ces phénomènes sur les côtes, il faut combiner ces mouvements avec les mouvements tectoniques. En un lieu donné, les variations du niveau de la mer résultent de la superposition de deux phénomènes, eux-mêmes complexes : le niveau de la mer absolu et les mouvements tectoniques. Ainsi, dans les îles océaniennes du Pacifique, les volcans s’enfoncent sous leur propre poids alors que les ceintures de corail restent toujours en subsurface. Résultat, il y a successivement des volcans autour d’un lagon (Tahiti, Moorea), un volcan arasé entouré d’un lagon (Bora Bora) on une ceinture de corail entourant un volcan sous-marin. Cela n’a rien a voir avec la montée du niveau de la mer, mais relève d’un phénomène géologique appelé effet Guyot et étudié par Darwin au milieu du XIXe siècle.

L’exemple du Kilimandjaro. Un autre cas est celui des deltas, où alternent les phénomènes d’ensablement qui font reculer les côtes et des phénomènes de tassement qui à l’inverse donnent l’impression que le niveau de la mer monte : les deltas du Mississippi, du Bangladesh ou l’embouchure de l’Escaut sont des exemples bien étudiés. Mais sans rapport avec le climat. Extrapoler tout cela à cent ans est un exercice illusoire tant il y a d’incertitudes. Prenons un autre exemple, les neiges du Kilimandjaro, qui déclinent. J’avais été vilipendé il y a un an par quelques journalistes militants pour avoir écrit qu’on ne pouvait en tirer aucun enseignement quant au réchauffement global. Aujourd’hui, deux éminents spécialistes, membres du GIEC (donc « respectables » !), Philip Mote et Georg Kaser, publient dans la revue Pour la science (décembre 2007) un article dont le sous-titre est « Le recul des glaciers du Kilimandjaro n’est pas imputable au réchauffement global de la Terre »... J’ai commis le crime d’en parler trop tôt !

Le changement climatique, c’est d’abord l’émergence des extrêmes climatiques dans un contexte d’incertitude total, comme je l’écris depuis quinze ans. Je ne crois pas aux prédictions climatiques à un siècle, pas plus que je ne crois aux prévisions économiques à long terme. Quelle que soit la puissance des ordinateurs utilisés ! Je crois que ces systèmes sont trop complexes pour qu’on puisse prévoir leurs comportements à long terme. Est-ce un crime au pays de Descartes d’exprimer un doute sur des prédictions que contredisent les faits ? Y aurait-il une vérité officielle, comme dans les pays totalitaires ? Les journalistes militants ont-ils le droit de cacher l’information telle que nous la donnons aujourd’hui ?

La cause du changement climatique ? Je ne la connais pas. Certains de mes collègues, spécialistes sérieux, pensent, et ils ne sont pas les seuls, que le Soleil joue un rôle éminent dans ce processus. Ce ne serait pas étonnant. Mais, qu’ils aient raison ou non, faut-il pour autant les clouer au pilori médiatique en employant les mêmes termes infamants que les médias français employaient contre Einstein en 1930 sous prétexte qu’ils ont une interprétation originale des observations ? La science a besoin de débats libres, sans interférences, sans arguments d’autorité, surtout lorsqu’ils sont d’origine politique. La science n’a que faire des ayatollahs, fussent-ils « adoubés » par l’Onu : la société encore moins. Réduire l’accroissement de CO2 dans l’atmosphère est une démarche utile (et pour ma part je travaille au stockage géologique du CO2), mais en aucun cas suffisante, contrairement à l’idée que les thuriféraires du Global Warming propagent, car dans les cinquante prochaines années rien n’arrêtera un changement climatique, imprévisible dans ses caprices. Le maître mot pour la société est adaptation. Le Congrès des Etats-Unis (à majorité démocrate), qui visiblement est sensible aux réalités, vient d’ailleurs de mettre en garde contre « les vérités qui effectivement dérangent » la réalité : le froid est plus dangereux que la chaleur, il tue plus de monde, il est plus nocif pour l’économie, dit-il. Il faut donc se préparer aux situations extrêmes, aux inondations autant qu’aux sécheresses, aux vagues de chaud comme de froid. Ceux qui par dogmatisme ou par militantisme aveugle font croire le contraire et que le seul problème concerne les émissions de gaz à effet de serre porteront une responsabilité historique face aux catastrophes futures qui me paraissent, hélas, inévitables, faute d’action !
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Lundi 13 mars 2006
Vrai ou Faux ? Testez vos connaissances

On entend et on profère chaque jour bien des jugements sur l'état climatique de notre planète. Mais sont-ils exacts ? Ou s'agit-il d'idées reçues ? Voici quelques éléments de réponse. Nota : contrairement à la plupart des textes de ce site, celui-ci est introductif et ne comporte donc pas de références scientifiques, pour ne pas en alourdir la lecture. Si un sujet vous intrigue, reportez-vous aux textes de la catégorie concernée, où vous trouverez des articles de synthèse référencés. Et si ces textes n'existent pas encore sur les thèmes qui vous intéressent… c'est qu'ils sont en préparation ! la fonction commentaire permet de poser des questions. Enfin, la liste des liens en page d'ouverture renvoie à des sites d'information utiles pour approfondir.

Généralités sur le climat

Le climat de la Terre a toujours varié.
Vrai
La variabilité est le propre du climat. Les éléments de stabilité n'y sont en fait induits qu'artificiellement par les chercheurs (sous forme de moyenne de référence par exemple). Durant l'essentiel des ères Secondaire et Tertiaire (soit 220 millions d'années), la Terre a été bien plus chaude qu'aujourd'hui. La période actuelle est dite interglaciaire, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une période chaude entre les glaciations régulières de l'ère Quartenaire.

Le climat présente des variations cycliques.
Vrai
Les principaux cycles sont de nature astronomique et ont été mis en lumière par M. Milankovitch dans les années 1920 : cycle d'excentricité de l'orbite (tous les 100.000 ans env.), cycle d'inclinaison de l'axe polaire (tous les 40.000 ans env.), cycle de précession des équinoxes (tous les 20.000 ans env.). Le schéma ci-dessous montre les variations de températures des 400 000 dernières années d'après les forages des glaces à Vostok (CO2, deutérium). Nous nous situons dans une période chaude, mais moins que d'autres interglaciaires récents. Source.

Le climat actuel est exceptionnellement chaud.
Faux
Comme le démontre à nouveau le schéma ci-dessus, nous ne nous situons pas dans une période exceptionnellement chaude. Si l'on se concentre sur les 20.000 dernières années (schéma ci-dessous, source identique), le constat est le même. Les températures ont même connu dans les 10.000 dernières années des hausses plus importantes que celles constatées aujourd'hui. Les chercheurs débattent sur ce point, en fonction des techniques d'évaluation retenues pour connaître les températures passées. Mais les débats en question se jouent à des dixièmes de degré seulement. Ils ne remettent pas en cause le caractère normal des températures actuelles du globe à l'échelle des temps géologiques.

Notre interglaciaire est malgré tout le plus chaud du Quarternaire.
Faux.
A nouveau, les forages glaciaires et les études paléoclimatiques ont montré que précédent interglaciaire (appelé Eemien) était 1 à 3 °C plus chaud lors de son maximum thermique. Or, par rapport à cette époque, notre atmosphère a déjà connue une hausse de 30% de CO2 et de 130% de CH4 (méthane). La variabilité naturelle du climat à l'échelle des temps géologique est pour l'instant plus forte que sa variabilité forcée par l'homme.

Isoler une donnée du climat n'a pas de sens.
Vrai
La notion de " climat global " elle-même n'a pas vraiment de réalité. Il existe un système complexe de circulation et de transformation de certaines grandeurs physiques (énergie, eau, chaleur, pression, etc.) se traduisant par des régularités locales (les climats de la Terre). Les chercheurs et le grand public se focalisent souvent sur des données isolées, comme la hausse moyenne des températures, qui n'ont guère de sens en elles-mêmes. Tous les scientifiques considèrent par exemple qu'un réchauffement global peut se traduire par des refroidissements locaux impossibles à prévoir.

Le réchauffement actuel est global.
Faux
Une réévaluation des données du XXe siècle par le Climatic Research Unit (CRU) a montré en 2003 que le réchauffement constaté dans les deux périodes 1920-1944 et 1977-2001 n'est statistiquement significatif que dans 10 à 20 % des grilles de la planète. Ces grilles correspondent à un maillage tridimensionnel ayant 5° de latitude et de longitude de côté, utilisé par les chercheurs pour modéliser le climat. Cela signifie donc que les évolutions de températures constatées dans 80 à 90% des grilles ne sont pas assez significatives pour les inscrire dans un réchauffement à long terme.

Le climat s'apprécie sur le long terme.
Vrai
Les médias ont coutume de faire grand bruit des " records " (année-record, sécheresse-record, tempête-record, cyclone-record, innondation-record) et ces événements exceptionnels en viennent à masquer la réalité, à savoir les tendances lourdes et lentes du climat. Il est rare que l'on puisse statuer sur une telle tendance sans avoir des données fiables sur plusieurs décennies de recul. La carte ci-dessous montre les variations de l'année 2004 par rapport à la décennie précédente. Un sceptique de mauvaise foi pourrait dire : l'année 2004 montre un arrêt brutal du réchauffement, avec d'évidentes tendances au refroidissement dans la majeure partie de l'Hémisphère Nord. Mais ce serait bien sûr une extrapolation non fondée. Le camp des alarmistes ne se prive pas de ce genre de subterfuges. (Source)

Gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre sont dangereux pour la planète.
Faux
Sans eux, la Terre serait invivable ! L'effet de serre désigne le piégeage par l'atmosphère du rayonnement infrarouge émis par la Terre. Sans l'effet de serre naturel de notre atmosphère, les températures moyennes de globe seraient de 30 °C inférieures à celles que nous connaissons et la vie ne pourrait exister, si même elle existait, que sous des formes bactériennes rudimentaires.

Les gaz émis par les activités humaines occupent désormais une part prépondérante dans l'effet de serre.
Faux
Les gaz à effet de serre émis par les activités humaines (gaz carbonique, méthane, ozone, protoxyde d'azote, halocarbones) sont bien sûr en augmentation constante depuis la Révolution Industrielle et le boom démographique de l'humanité. Mais leurs effets cumulés comptent pour 3 W/m2, bien loin des 155 W/m2 dus à l'effet de serre naturel.

On ne sait pas quantifier la part humaine (anthropique) dans le réchauffement actuel
Vrai
Les modèles affirment que l'homme a une responsabilité dans le réchauffement constaté depuis 1860, mais ils ne savent pas la mesurer : l'amplitude des températures est trop faible, la résolution des modèles trop grossières, certains forçages trop mal connus. Autant dire que l'on nage dans le brouillard : les gaz à effet de serre peuvent représenter 30, 60 ou 80% du réchauffement observé (ce qui reste peu de toute façon). Les décisions prises en ce domaine (comme le protocole de Kyoto) reposent sur des incertitudes majeures.

Une diminution du CO2 atmosphérique pourrait elle aussi aboutir à des catastrophes.
Vrai
En l'état actuel de nos connaissances et des modèles informatiques, les chercheurs sont incapables de prévoir avec certitude les effets locaux d'une variation quelconque d'un élément du climat. Cela signifie qu'une baisse du CO2 pourrait aussi bien avoir des conséquences néfastes pour telle ou telle partie du monde. Par définition, l'imprévisibilité structurelle de la météo (et du climat local) se traduit par toutes sortes de catastrophes locales (sécheresses, innondations, cyclones, etc.). Les gaz à effet de serre ne sont pas l'alpha et l'oméga du climat sur Terre. Et l'idée que l'homme pourrait stabiliser un système aussi complexe par des décisions simples n'a guère de sens.

Le réchauffement récent est directement associé aux concentrations de CO2 et autres gaz à effet de serre.
Faux
Si " directement " signifie un rapport de causalité direct et immédiat. Entre 1918 et 1940, la surface s'est réchauffée assez vite (de l'ordre de 0,4 K) avec une concentration de CO2 croissant de 7 ppm. Entre 1940 et 1970, la surface s'est refroidie (de l'ordre de 0,1 K) avec des concentrations de CO2 augmentant de 18 ppm. La relation n'est donc pas linéaire (cf. schéma ci-dessous). En fait, l'évolution des températures du globe dépend de bien d'autres facteurs, dont la plupart sont naturels. A commencer par l'activité du Soleil, qui est la vraie centrale énergétique du climat. Et d'autres facteurs anthropiques (usages des sols, aérosols) influent le climat, mais ils sont aujourd'hui très mal pris en compte par les modèles, et même très mal mesurés à la base.

Le CO2 est un fertilisant naturel.
Vrai
Les plantes l'utilisent pour leur croissance et des études ont d'ailleurs permis de constater que des concentrations importantes de CO2 au-dessus des villes favorisent la pousse de la végétation. Inversement, l'idée qu'il suffirait de planter des arbres pour piéger le CO2 ne fonctionne pas. D'une part, après leur première phase de croissance, les végétaux émettent plus de CO2 qu'ils n'en consomment du fait de la décomposition. D'autre part, on a récemment découvert que les plantes émettent du méthane, dont l'effet de serre est plus puissant que celui du gaz carbonique.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre fait l'unanimité poitique.
Faux
Car cela dépend de quel point de vue on se place. Les pays riches peuvent se permettre de financer une évolution (relativement) rapide de leur modèle énergétique. Mais pour beaucoup de pays en voie de développement, ce genre de mesures est perçu comme un frein à leur croissance, donc au bien-être matériel de leurs populations. Le principe du rachat de " droits de polluer " aux pays les plus pauvres est aussi analysé par certains comme une forme déguisée d'impérialisme. Il faut donc se méfier des interprétations à sens unique, dont les Occidentaux sont familiers.

Causes et effets du réchauffement

Le réchauffement récent (depuis 1977) est très élevé.
Faux.
Il suffit de regarder les bases de données internationales, notamment Nasa Giss. Le réchauffement 1977-2006 s'élève à 0,49°C. Le réchauffement 1916-45 à 0,41 °C. Sur ces deux périodes de trente ans, neuf centièmes de degré de différence seulement... alors qu'il y a beaucoup plus de gaz à effet de serre aujourd'hui qu'hier.

Seuls les gaz à effet de serre humains peuvent expliquer le réchauffement récent.
Faux.
Bien d'autres facteurs y contribuent. Par exemple, l'activité solaire 1950-2000 a été plus forte qu'à toute autre période de 50 ans depuis 1750 (et même depuis 7.000 à 12.000 ans selon certains astrophysiciens). Les nuages bas, qui reflètent le plus le rayonnement entrant du soleil, ont régulièrement diminué depuis 1990, ce qui représente un forçage positif supérieur à celui des gaz à effet de serre sur la période récente. Les émissions d'aérosols sulfatés (SO2) ont diminué depuis les années 1980 en Europe, aux Etats-Unis, puis en Asie. Or, ces aérosols ont plutôt pour effet de refroidir. El Nino a connu ses records du XXe siècle dans la période récente (en 1997-98 notamment). Tous ces phénomènes sont mal modélisés, donc mal pris en compte par les modèles.

Un réchauffement peut avoir des conséquences positives.
Vrai
Les experts du GIEC sont mandatés pour évaluer des risques et se concentrent logiquement sur ceux-ci. Mais un réchauffement de la planète n'aurait pas de que de conséquences négatives. Exemple parmi d'autres : les modèles annonçant une hausse simultanée des températures, des précipitations et du CO2 atmosphérique prévoient de facto un accroissement des zones fertiles, ce qui peut être une bonne nouvelle pour des populations déshéritées.

La tempête de 1999 et la canicule de 2003 sont des effets du réchauffement climatique.
Faux
On ne peut pas rattacher un événement unique au réchauffement. Il faut une succession anormale de tels événements sur une période longue (plusieurs décennies) pour y voir la marque d'une modification durable des conditions climatiques. Et avant d'accuser le réchauffement, il faut vérifier que des mécanismes plus simples ou plus précis n'expliquent pas les phénomènes étudiés.

Les cyclones sont de plus en plus fréquents.
Faux
Le nombre annuel de cyclones tropicaux (ouragans dans l'Atlantique, typhons en Asie) est resté stable depuis un siècle, entre 80 et 90 par an en moyenne. On a récemment émis l'hypothèse que les cyclones gagnent en intensité (classe 4 à 5), mais ce résultat est incertain car les techniques de mesure ont varié depuis 20 ans et ne permettent pas de délimiter clairement entre les cyclone d'intensité 3, 4 ou 5 (le nombre des cyclones des classes d'intensité 3, 4, 5 est quant à lui resté stable).

Les Alpes perdent leurs neiges du fait du seul réchauffement anthropique.
Faux
Il est exact que les glaciers alpins reculent et que le réchauffement est en partie en cause, mais ils ont augmenté dans les années 1960 et 1970 (alors que les émissions humaines de gaz à effet de serre augmentaient aussi) et ils étaient plus petits voici 3500 ans qu'aujourd'hui. La perte des glaces actuelle s'est amorcée dès le XIXe siècle, à la sortie d'un épisode européen très froid appelé Petit Age Glaciaire (1550-1850).

Le Kilimandjaro fond depuis longtemps.
Vrai
Comme dans le cas des Alpes, le grand glacier tropical n'a pas attendu les récentes émissions de gaz à effet de serre pour amorcer son recul. Il avait déjà perdu 45% de la surface de ses glaces entre 1912 et 1953. Et il en a encore perdu 21% dans les années 1960 et 1970, malgré un refroidissement global constaté à l'époque.

Les pôles fondent à une vitesse accélérée depuis plusieurs décennies.
Faux
Les pôles présentent des variations décennales fortes, notamment dues à de larges oscillations du couple océan-atmopshère (oscillations australe, arctique, nord-atlantique : NAM, AO, NAO...). Dans l'ensemble, l'Antarctique aurait tendance à refroidir et ses glaces à progresser (à l'exception de la Péninsule) ; l'Arctique présente un bilan plus contrasté, avec des pertes en surface, des gains en altitude (pour le Groendland), et une diminution depuis deux décennies de la banquise permanente sur l'Océan arctique, surtout en été. En 2006, certains chercheurs estiment encore que l'on se situe dans le cadre de la variabilité naturelle, notamment pour le Pôle Nord dont les fluctuations sont fréquente.

Le réchauffement met déjà un grand nombre d'espèces en péril.
Faux
Les trois principales menaces sur la biodiversité sont la surexploitation locale de ressources, la fragmentation de l'habitat naturel et la pollution. Les chercheurs ont identifié de nombreuses modifications dans le comportement des espèces liées au climat, comme par exemple la relative précocité du bourgeonnement ou des pontes, les changements d'aires ou les variations d'altitude de populations. Dans l'ensemble, ces variations sont de faible amplitude et constituent des adaptations prévisibles à des changements locaux. La vie procède en permanence par de telles adaptations : il serait anormal de ne pas constater des modifications dans le comportement des organismes et des espèces.

Des maladies comme le paludisme vont resurgir rapidement du fait du réchauffement.
Faux
La température n'est qu'un élément parmi d'autres du cycle de vie des agents infectieux (virus, bactéries ou parasites). Si l'on prend l'exemple souvent cité du paludisme, il était encore endémique dans le sud de la France jusqu'au milieu du XXe siècle, malgré des températures plus froides qu'aujourd'hui, et même fort répandu dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, qui battait des records de froid. La majeure partie des microbes tropicaux bénéficient de températures relativement constantes tout au long de l'année et ne supportent pas les amplitudes thermiques des zones tempérées. Ils ne peuvent s'y installer durablement. Des épidémies circonscrites dans un temps et un lieu donnés sont possibles - elles ont déjà lieu aujourd'hui, mais tiennent à la circulation des hommes et des marchandises (infectés) plus qu'au réchauffement.

Le GIEC, la science et le climat

Il existe aujourd'hui un consensus scientifique sur le climat.
Faux
Le seul accord concerne quelques données de base : la température s'est élevée de 0,6°C entre 1860 et 2000, les concentration de CO2 ont augmentée de 30% en 200 ans. Mais l'interprétation de ces données et leur projection dans l'avenir divisent encore les climatologues. Les rapports publiés par le GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat - IPCC en anglais) ne représentent que cet organisme. Par ailleurs, le consensus est néfaste aux progrès de la science, qui repose sur l'autocritique permanente des hypothèses concurrentes.

Les modèles informatiques des climatologues ne sont pas fiables.
Vrai
Ces modèles sont des formes très rudimentaires du fonctionnement du climat, en particulier de la circulation océan-atmosphère, des échanges radiatifs et convectifs entre la surface et la tropopause (sommet de l'atmosphère). Pour que de tels modèles soient valides, au moins deux conditions sont nécessaires : que les mécanismes du climat soient biens simulés et que les données existantes (le passé) soient fiables. Aucune de ces conditions n'est remplie. A titre d'exemple, les modèles climatiques sont incapables de représenter précisément le cycle de la vapeur d'eau, qui est le principal gaz à effet de serre sur Terre (entre 60 et 80% de l'effet de serre) et la principale rétroaction attendue d'ici 2100. Et il existe de nombreux débats entre experts sur la fiabilité des données paléoclimatiques aussi bien que sur les données actuelles.

Les prévisions actuelles des experts ont une marge d'erreur de 300%.
Vrai
La dernière fourchette en date proposée par le GIEC pour l'augmentation de la température au XXIe siècle se situe entre 1,4 et 5,8 °C, soit 300% d'incertitude. Le problème, c'est que ces experts sont explicitement mandatés pour évaluer les risques et conseiller les décideurs politiques. Des prévisions aussi floues ne remplissent pas vraiment leur rôle.

Les principales incertitudes viennent des émissions humaines.
Faux.
Les scénarios d'émission (SRES) expliquent une partie des variations de la fourchette 2100. Mais une autre partie (plus importante, même dans le rapport GIEC AR4 2007) de l'incertitude vient de l'incapacité des modèles actuels à estimer la sensibilité climatique au doublement CO2 (c'est-à-dire l'effet sur les températures de surface d'une hausse de 280 ppm du CO2 et de toutes ses rétroactions qui s'ensuivent). Les modèles ont très peu progressé depuis quinze ans sur l'estimation de la vapeur d'eau, du gradient thermique, de la nébulosité qui forment aujourd'hui encore les principales sources d'incertitude pour l'évolution du climat.

Dernière modification : 29 janvier 2007.

Le GIEC est objectif et n'a pas de préjugé
Faux
Plusieurs experts internationaux travaillant pour le GIEC dans des domaines très différents (réchauffement de l'atmosphère, validité des modèles, activité cyclonique) se sont plaint des parti-pris des auteurs principaux mandatés par cet organisme. Deux ont démissionné pour cette raison, considérant qu'il est impossible de réaliser un travail scientifique correct si l'on a déjà une idée préconçue du résultat de ses recherches.

par Charles Muller publié dans : Test : vrai ou faux ?
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